Au Bénin, l'opposante Reckya Madougou a été entendue vendredi pour la deuxième fois à la Criet, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. Arrêtée et incarcérée depuis cinq mois, l’opposante continue de dénoncer les charges retenues contre elle.
La candidate à la présidentielle du parti les Démocrates, dont le dossier a été invalidé par la commission électorale, officiellement pour défaut de parrainage, est poursuivie pour « association de malfaiteurs et terrorisme ». Elle a été arrêtée en mars dernier.
L’un de ses avocats, Maître Renaud Agbodjo, a été joint par Kpénahi Traoré du service Afrique à l'issue de l'audience.
« Il n’y a pas eu d’éléments objectifs gênants pour remettre en question le fait que madame Reckya Madougou n'a pas participé à la présumée tentative d’assassinat de quelques responsables politiques de Parakou », nous explique l'avocat. « Madame Reckya Madougou continue de dire ce qu’elle dit toujours, c’est-à-dire qu’elle est étrangère à tout ce que le procureur lui reproche... (c'est à dire) d’avoir financé l’assassinat de personnalités politiques. Aucune autre personne, aucun autre co-inculpé ne met en cause madame Reckya Madougou dans cette affaire. La suite c’est l’instruction qui le déterminera. Après (un nouvel) interrogatoire, si cela devait avoir lieu, nous introduirons une nouvelle demande de mise en liberté provisoire ».
Une précédente demande de mise en liberté a été rejetée en juillet.
Source : rfi